A PERTE DE VUE / Un copilote aveugle : du jamais vu sur le Dakar !
 > LE MODELE

revenir à l'Accueil

 

Fennec dans le désert

www.apertedevue.fr.st

 
 

/> LE PROJET

2 hommes/1 projet
Nos motivations
 

/> LE VEHICULE

Le 4x4
Les adaptations
 

/> HANDICAP

Emploi
Jumelage
 

/> PARTENAIRES

Nos partenaires
Vous aussi ...
 

/> LES MEDIAS

On en parle...
 

/> LE RALLYE

Site ASO Dakar
 

/> LIVRE D'OR

Consulter

Exprimez vous...

 

/> CONTACT

Contactez-nous

 :: Ouest-France du lundi 08 décembre 2003

 

 

 

Un équipage hors norme prendra le départ du Dakar

 

Dimanche 30 novembre, Nicolas Richard effectuait ses derniers essais à la Haute Vergne avec son 4x4, avant son départ pour le Dakar. C'est la première fois au monde qu'un copilote aveugle, Michel Point, va participer à une épreuve internationale. Une démarche originale pour l'année du handicap, avec un équipage hors norme. Le départ de Clermont-Ferrand est fixé au 1er janvier 2004.

 

Depuis 7 ans, Nicolas Richard et Michel Point galèrent pour participer au Paris Dakar. Ils ont rencontré de nombreuses barrières, notamment en raison du handicap de Michel, mais ils n'ont jamais baissé les bras ! Aujourd'hui, ils ont tous les papiers en poche, et pour cela, ils ont été jusqu'en Côte d'Ivoire. Un véritable challenge pour l'équipe qui souhaite terminer la course.

"En 1994 et 1995, j'ai fait le Paris Dakar à moto. J'ai terminé premier des moins de 500 cm3 en 1994 et premier à l'hôpital en 95, ajoute Nicolas avec humour. Suite au Dakar de 95, j'ai décidé de  ne pas repartir en moto l'année suivante, mais en voiture.

Derniers essais de suspensions du 4X4 Toyota qui partira le 1er janvier 2004 pour le Dakar.

J'avais vu une émission sur les aveugles, la manière dont ils travaillent avec du matériel adapté. Je me suis dit qu'un aveugle pouvait être copilote sur une voiture de rallye." Nicolas a donc contacté l'école de Nantes, qui l'a mis en contact avec Michel. "On pensait que cela allait être simple, mais on n'a jamais pu avoir la licence pour Michel !"

Alors, la galère a commencé. D'abord au Maroc, en prenant la nationalité marocaine ''Mais on s'est fait piquer". Ensuite, au Gabon puis au Sénégal pour finir en Côte d'Ivoire. "Nous avons des licences ivoiriennes pour un Ivoirien".

 

Grand sportif

 

Michel, la cinquantaine passée, est formateur responsable de l'insertion en entreprises des aveugles, à Vertou. C'est aussi un copilote hors norme. Mais même s'il est aveugle, c'est un grand sportif : marche, saut à l'élastique, escalade, ski…

Un matériel adapté a été installé dans le 4X4, avec du matériel informatique. Plutôt que d'avoir un road book, des feuilles de route illisibles pour Michel, une disquette informatique sera utilisée, en accord avec l'organisation du Dakar. Grâce à ces disquettes, le copilote aura tout en braille, écriture en relief à l'usage des aveugles.

Des essais en conditions réelles ont été effectués. "Nous sommes allés au Maroc au mois de juin pendant huit jours", confie le Pilote. Un trajet de 4 500 km, et les essais ont été très concluants. Michel s'attendait à plus de secousses, les suspensions sont au top, et le véhicule ne bouge pas tellement. Ce qui permet à ses doigts de ne pas quitter le clavier. Des afficheurs braille sortent des picots. C'est la première fois au monde qu'un copilote aveugle va participer à une épreuve internationale. Une véritable amitié s'est installée entre les deux hommes depuis sept ans.

Un projet un peu fou, que Nicolas et Michel ont relevé, aidés par Pierrick qui conduira le véhicule d'assistance. Avec un budget d'un million de francs grâce aux sponsors, l'équipe peut partir.

Dimanche, le pilote de Rocheservière, effectuait ses derniers essais de suspensions de son 4X4 Toyota HDJ80 chez ses parents. "Pour savoir s'il y a des modifications à apporter."

L'objectif principal de Nicolas et Michel sera d'arriver, après 18 jours de course. "Si on arrive, on a gagné le Dakar. Surtout que cette année, cela sera le plus dur qui ait été organisé, avec une prévision de 30 % de pilotes à l'arrivée. Il faut arriver. Dans notre tête, on arrive", sourit Nicolas.

 

   
 

haut de page

 

© alban 2002

 
 

 Accueil | Contact | Infos légales